Quelques mois de négociations auront suffi aux Tchèques et aux Slovaques, en 1992, pour se mettre d’accord sur les termes de leur séparation. Alors que quelques centaines de kilomètres plus au sud, la guerre faisait rage depuis déjà plus d’un an en Yougoslavie, le divorce tchéco-slovaque fait figure d’exception dans l’histoire de l’Europe. Parfois elle aussi qualifiée de « velours », comme la révolution avant elle trois ans plus tôt, la partition de la Tchécoslovaquie apparaît toujours, trente ans plus tard, comme une décision essentiellement politique.